Nerf vague : ses liens étroits avec notre stress

Le nerf vague fait l’objet de nombreuses études et articles scientifiques tant il fascine.
Responsable des malaises vagaux impressionnants, c’est le fusible de nos organismes.
Il est là pour nous aider à récupérer après un épisode d’activité. C’est le frein de nos organismes, il est donc important de le connaitre et de le renforcer.
Découvrons dans cet article entièrement rédigé sans intelligence artificielle, comment soutenir naturellement ce nerf mal connu, intimement lié à notre état général de santé mentale et physique.
Nerf vague : où est-il ?
C’est le nerf le plus long du corps humain. C’est le 10ème nerf crânien appelé aussi nerf parasympathique ou nerf pneumo-cardio-entérique. Il part du tronc cérébral, innerve le cœur, les bronches, l’estomac et les intestins pour terminer dans l’abdomen.
Nerf vague : A quoi sert-il ?
C’est le chef d’orchestre de nos principaux organes vitaux : le cœur, les poumons et notre système digestif.
C’est le nerf de notre système parasympathique, en opposition au système sympathique.
Le système sympathique va gérer la période active du corps humain, c’est le système ON de nos organismes
Le système parasympathique va gérer la période de réparation et de récupération après une période active, c’est le système OFF.
C’est le frein à main ou encore le fusible de notre organisme. Il permet de souffler, de se reposer, de se calmer.
Il a donc un grand rôle dans nos vies.
Son tropisme cardiaque l’aide à ralentir les battements de cœur, son tropisme digestif l’aide à sécréter les enzymes et hormones de digestion et à enclencher le transit via les mouvements de péristaltisme intestinal et son tropisme bronchique va ralentir la respiration.
Nerf vague et malaise vagal
Lorsque le nerf vague est malmené par une série de stimulations trop intenses, il va « couper le courant ». Le fusible saute et c’est le malaise vagal. Bien que bénin, il est impressionnant avec une vision troublée, une faiblesse générale qui peut conduire à un évanouissement brutal et soudain jusqu’à la perte de connaissance de plusieurs minutes.
Le bon réflexe en cas de malaise vagal est d’allonger la personne, de lui parler pour la rassurer et de lui surélever les jambes. Il est fréquent de vomir ou d’aller à la selle après un malaise vagal, puisque le nerf vague innerve le système digestif.
Le malaise vagal survient après un traumatisme physique ou psychologique : chocs, blessures, infections, fatigue extrême, …
Le nerf vague va alors « couper l’alimentation » du corps humain, le « débrancher » pour le protéger. Son rôle est important pour préserver les fonctions vitales, c’est notre garde-fou.
Nerf vague et stress
Le nerf vague va donc jouer un grand rôle dans notre gestion du stress. Il s’active pour nous calmer, nous laisser souffler et récupérer.
Lorsqu’il est affaibli, les troubles anxieux se renforcent, les problèmes digestifs arrivent et à long terme, les maladies auto-immunes font leur lit.
Il intervient dans le phénomène de lutte ou fuite devant un événement stressant. Il permet de retrouver du calme en baissant le rythme cardio-respiratoire et en se mettant en mode « digestion ».
En cas de stress chronique, le nerf vague va souffrir et va influencer négativement notre système immunitaire en créant de l’inflammation.
Au contraire, bien équilibré, il permet une réponse adaptée au stress et met tout en œuvre pour relaxer le corps en stimulant notamment la sécrétion d’hormones de bien être comme l’ocytocyne.
Il est important de le connaitre pour en prendre soin.

Comment soutenir le nerf vague ?
Pour chouchouter son nerf vague, il convient de suivre ses conseils :
- Bien s’alimenter pour ne manquer d’aucun nutriments avec des aliments bruts, cuisinés par vos soins, frais et variés
- Bien boire
- Bouger et garder une activité physique régulière
- S’aérer en nature et bien respirer
- Bien dormir
Au-delà de ces conseils évidents hygiéno-diététiques, on peut mentionner ses exercices :
La respiration pour soutenir le nerf vague
Bien respirer va réguler le nerf vague.
La méditation, la sophrologie sont merveilleuses pour ça.
Citons la technique de la cohérence cardiaque, qui après 5 minutes de cycles d’inspirations-expirations va le soutenir pour les 5 heures qui suivent.
Soupirer est un bon exercice pour soutenir le nerf vague.
Fredonner pour aider le nerf vague
Le nerf vague innerve les cordes vocales. Lorsque nous fredonnons, chantons, nous le stimulons et le préservons.
Fredonner est une excellente réponse au stress. Alors ne nous privons pas sous la douche et dès que nous le pouvons.
La douche froide au secours du nerf vague
Le jet d’eau froide va permettre de stimuler le nerf vague et de renforcer son activité.
On essaye donc le dernier rinçage de la douche à l’eau froide pour bien équilibrer son nerf vague. C’est aussi un excellent moyen de soutenir son immunité.
Les compléments alimentaires pour le nerf vague
Le nerf vague a besoin de bon carburant pour bien fonctionner.
Pour le soutenir, il est important de se supplémenter car l’alimentation ne couvre plus tous nos besoins.
- Magnésium hautement assimilable tous les jours pour alimenter le nerf vague
- Vitamine D en hiver
- Plasmas d’eau de mer pour l’apport de minéraux deux fois par semaine
- Omégas 3 de qualité pour diminuer l’inflammation régulièrement
- Probiotiques lorsque le système digestif est perturbé (prise d’antibiotiques, ballonnements,…) car le lien entre nerf vague et microbiote est très décrit.
Le nerf vague est un life-saver, il est là pour activer nos capacités d’auto-guérison et de récupération.
En appliquant nos conseils quotidiennement, vous verrez une amélioration globale de votre santé : meilleure digestion, meilleure gestion du stress, meilleur sommeil, meilleure immunité,…
Estel BARRELLON
Docteure en pharmacie et naturopathe
Blog : Cuisiner pour se soigner